Noé ne sait pas vraiment qui il est ; c'est un orphelin qu'un couple anglo-japonais a adopté. Ne pouvant avoir d'enfant, le couple, alors en Angleterre à l'époque, a décidé d'adopter cet enfant là, encore en bas âge. Il fut adopté un jour de pluie ; on le baptisa Noé.
La famille Myers retournera au Japon peu de temps après, pour raisons professionnelles.

Noé ne manque de rien et grandit sans se soucier du monde qui l'entoure, sans peser la dangerosité alentour. Jusqu'au jour où, en primaire, il assiste, un peu par hasard, à un combat entre Héros et Vilain. A cet âge là, il n'en faut pas plus au gamin qu'il était pour avoir des rêves plein la tête et des étoiles plein les yeux.

Quand il découvre son alter, Noé est tout excité. On lui lance une balle, elle disparaît, et elle revient s'écraser contre la tête de ses petits camarades. Ça provoque des chamailleries, des pleurs aussi. Mais Noé finit par se contrôler un minimum.
Jusqu'à ce que ça ne marche plus.

En grandissant, la puissance de son Alter s'est elle aussi développée. Noé a peur de voir ses amis disparaître, et ne jamais ressortir vivant. Parce que Noé ne comprend pas son Alter ; où passent tous les objets qu'on lui lance avant qu'ils ne reviennent s'écraser derrière lui ? Il ne sait pas, il a peur.

Ses parents décident donc de l'inscrire dans une école spécialisée pour apprendre à contrôler son Alter. Noé vit très mal cette période qui l'éloigne de sa famille. Toujours un peu plus. Il se sait adopté, et ne ressent pas l'amour que ses parents devraient pourtant lui porter. Ils ne l'ignorent pas, ni ne l'encouragent. Il est presque un simple être humain vivant avec eux. Pas un fils. Mais Noé décide de travailler dur, pour que les choses changent.

C'est à peu près à cette époque que sa meilleure amie disparaît, sans laisser de trace. Il avait eu beau chercher, harceler autorités et héros ; personne ne savait où elle était. Sa vision des choses se fissura alors, jusqu'à voler en éclats lorsqu'on lui annonça la fin des recherches.

Elles n'évolueront que plusieurs années plus tard, lorsqu'on lui demande dans quelle école il souhaite aller après le collège. Noé aspirait à une vie normale. Le rêve de héros qu'il avait eu lorsqu'il était gamin, c'était du passé. Il avait grandi. Noé n'a jamais pensé un seul instant avoir le profil du héros.
C'était sans compter sur ses parents qui, compte tenu du potentiel -évident paraît-il- de leur fils, on insisté pour l'inscrire à Yuei. Pour qu'il devienne un héros, pour qu'il devienne la fierté de la famille.
Noé aurait pu s'en réjouir.

Mais l'intérêt soudain de ses parents n'était pas sans arrières pensées.
Noé était devenu leur faire-valoir, en quelques sortes.

Oh, Noé aurait pu se rebeller, refuser. Mais il n'avait rien d'autres à faire. Alors il a hoché la tête, et il a passé les tests. Sans grande conviction. Dire qu'il a réussi à intégrer Yuei sans mal serait mentir ; il en a clairement bavé. D'autant que ses aînés n'ont pas été tendres avec lui, tantôt le charriant, tantôt l'enfonçant.

C'est en obtenant son diplôme après de dures années de labeur que Noé quitte enfin cette sphère oppressante. Il choisit le nom de Stardust ; une de ses camarades de classe avait un jour projeté une attaque de glace vers lui, lors d'un entraînement. Il avait réussi à s'en défaire sans mal avec son Alter, laissant derrière l'attaque, des petites paillettes de givre voleter. Ce à quoi sa camarade avait réagi en parlant de "poussière d'étoiles". Sans réel lien. Mais rapidement, on lui affubla de ce pseudo là. Et il resta.
Il est invité à rejoindre de prestigieuses agences. Noé en choisit une au hasard et y reste 4 ans avant de monter sa propre agence, dirigée sous les conseils de ses parents.

Et la vie suit son cours.
Jusqu'à ce que Noé explose. Intérieurement.
C'est à cette époque, vers ses 24 ans, qu'il menace de tout envoyer en l'air, et lui avec. Et une alternative s'offre à lui : mener une double vie.
Il serait toujours un Héros à part entière, de jour comme de nuit. Mais en dehors de ses missions, il serait Noé Myers, un jeune journaliste parfaitement normal. Et cette bouffée d'air frais suffit alors à le remettre sur les rails.